Après une flambée de la demande et des prix, la décélération initiée en 2019 a bien été confirmée en 2020. Cependant la ville de Bordeaux reste toujours victime de son succès et son marché immobilier stationne toujours à haute altitude.
Immobilier à Bordeaux : un mètre carré qui vaut toujours son pesant d’or
Dynamique, séduisante et historique, les atouts de la ville de Bordeaux sont nombreux. Il n’est donc pas étonnant de constater que celle que l’on nomme plus communément “la belle endormie”, continue d’attirer de nouveaux arrivants.
Après une hausse des prix de 40% sur les 10 dernières années, la valeur du mètre carré semble stagner voire baisser légèrement. Mais si la tendance laisse croire à une légère baisse, c’est avant tout parce que le marché est arrivé à maturité. La dernière estimation à Bordeaux fait état d’un prix moyen au mètre carré de 5000 euros environ.
Ce qui demeure toutefois très élevé. Malgré l’arrêt brutal des transactions notamment à cause de la pandémie de Covid-19, les indicateurs de tension immobilière restent nettement positifs (6%) . C’est pourquoi à ce jour, une baisse des prix de l’immobilier reste peu probable dans la durée. Au centre-ville, où les biens s’élèvent à 8000€ le mètre carré, le phénomène de gentrification est venu consolider l’effet d’inflation ou certains immeubles ont acquis une valeur sans précédent.
Une demande qui ne risque pas de baisser
Pour concevoir la tendance du marché immobilier à Bordeaux, il convient aussi de prendre en compte l’attractivité conséquente de la région. La capitale de la Gironde se veut être une ville à l’échelle européenne. Forte de ses atouts, les politiques de modernisations mises en place continuent de séduire et confèrent à l’agglomération de Bordeaux le titre de province les plus convoitées. Cette demande, qui ne s’essouffle pas, se justifie par:
- un cadre de vie unique. Avec 126 kilomètres de plage, plusieurs hectares de vignes, il va sans dire que la périphérie offre un panorama des plus agréable. Cette richesse du cadre de vie se trouve également accentuée par un réseau de transports des plus développés (fluviale, pistes cyclables, réseau de tramway)
- une vie culturelle très riche. Le département de la Gironde est classé 2eme au niveau national par l’UNESCO tant il regorge de ressources historiques et d’activités en tous genres
- une dynamique économique. Avec un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale, le département compte pas moins de 75000 projets de recrutement. Grâce à son fort potentiel d’innovation, l’agglomération bordelaise est aujourd’hui classée ville numéro un dans la création d’entreprise.
L’exode à la périphérie
Face à un centre-ville de moins en moins accessible, la périphérie s’impose désormais comme le nouvel eldorado bordelais. La banlieue reste encore relativement peu touchée par cette hausse des prix de l’immobilier. Pour les budgets les plus modérés, les quartiers dits populaires au sud semblent plus abordables.
La dernière estimation à Bordeaux notamment au quartier Saint-Michel annonce des loyers autour de 3500 à 4500€ par mètre carré. Zone à fort potentiel locatif et très bien desservie par la gare Saint-Jean, ce quartier risque fort d’attirer de nouveaux occupants dans les années à venir. Les villes banlieues comme Pessac, Eysine ou encore Mérignac gardent également le vent en poupe.
Prisées par les familles avec enfants, ces villes offrent une alternative de qualité ou les loyers, bien que touchés par la hausse des prix, demeurent toutefois plus abordables. Cette évolution n’est pas sans rappeler de nombreuses villes en France ou les biens de banlieues tendent à devenir les fers de lance du marché immobilier.